Du jeudi 30 au vendredi 31 mai 2019, je participerai à titre de chercheur en porn studies au panel Penser l’érotique : regard transdiciplinaire sur la robotique sexuelle.
Ce colloque est organisé par les chercheurs Dave Anctil (Collège Jean-de-Brébeuf) et Simon Dubé (Université Concordia) dans le cadre du prochain rassemblement de l’ACFAS qui se tiendra à l’Université du Québec en Outaouais.
J’y présenterai une communication intitulée Automatic Lovers: pornographie, réalité virtuelle et jouets connectés :
« La pornographie en réalité virtuelle embrasse pleinement la « tactilité » du dispositif avec le développement d’une myriade de jouets sexuels (inter)connectés et reliés à des avatars numériques. Les progrès technologiques dans l’immersion, telle qu’appliquée aux industries du divertissement pour adultes, créent de nouveaux modes de consommation des images. Cet espace inédit de perception n’est plus uniquement celui des sens, mais celui du fantasme matérialisé. Les affects ne sont plus que visuels, ils sont aussi physiques. Les jouets sexuels connectés sont à la fois interface, virtualité et sensations.
Cette communication propose de questionner l’apport de ces technologies disruptives en s’appuyant sur le cadre théorique de porn studies. À travers son dispositif et son esthétique, la réalité virtuelle pose la question du spectateur-utilisateur et de son rapport à la réalité. Nous ancrerons notre analyse sur un cas spécifique : le portail BlowCast, une plateforme payante qui offre des vidéos-simulations de sexe oral par des hommes ou des femmes, amateurs ou professionnels, connectées à des jouets sexuels connectés. Cet exemple nous permettra d’aborder des sujets tels que les limites de la corporalité, les relations entre l’être humain et la machine, les frontières entre le biologique et le numérique ainsi que celles entre la réalité et le fantasme. »
Au plaisir de vous y croiser !