Catégorie : Critique
ASMODEUS – REVUE DE PRESSE I
« Difficile de ne pas faire un rapprochement entre ce film et les premières tournées de manivelles du grand David Lynch, à l’époque où il faisait du short film. Cela dit, l’influence du cinéaste expérimental Stan Brakhage (Dog Star Man, Stellar) se ressent énormément, de même que celle de Kenneth Anger (Fireworks), dont plusieurs ne se rappellent uniquement que de son ouvrage Hollywood Babylon, dans lequel il racontait les commérages qu’il avait entendu sur des stars célèbres.
Asmodeus est pour adultes avertis, mais nous offre un voyage comme on en voit peu dans le paysage du cinéma québécois »
« Dans Asmodeus, le cinéaste se filme lui-même et invoque trois femmes qui l’entraînent dans un rituel de luxure où se mêlent plaisir et souffrance. Falardeau signe une mise en scène qui rend hommage entre autres au cinéma d’avant-garde tout en mélangeant les univers et les genres de façon inédite (horreur, sexe, occulte, autoportrait, expérimental), à travers un superbe usage du super8 qui confère un aspect à la fois fantomatique et très charnel à l’action : entre l’instantané de la jouissance, l’immuabilité du rituel et la mortalité de la chair, le film se construit comme une vanité. »
« Sur la forme, je vois Asmodeus comme le cousin spirituel de The Alphabet de David Lynch : l’univers d’Eric Falardeau est tout aussi dérangeant, même s’il n’aborde pas les mêmes thèmes. Personnellement, j’adore ce genre de proposition où tout peut arriver, où tout peut nous sauter à la gueule sans crier gare. En ce sens, Asmodeus est une expérience exceptionnelle, comme il s’en fait peu. Ici, les frissons d’épouvante se conjuguent aux frissons de dégoût : Falardeau maîtrise avec justesse l’art de la provocation sensorielle par de la poésie-fantôme. »
Top 15 Most Extreme Horror Films (Ghoulish)
8. Thanatomorphose (dir. Eric Falardeau, 2012)
« Though shocking and extreme, the film is also deeply sad. You can view the protagonist’s rotting away as an exterior manifestation of interior depression, which adds more layers to a fascinating film. Add onto that the film’s statements on men’s treatment of women and you have a stunningly powerful experience. »
15 Things You Didn’t Know About Rotting Flesh (feat. Éric Falardeau)
Brand new podcast interview for Not Suitable for Anyone by Patrick Anderson.
A podcast about obscure, micro-budget, under-appreciated, or simply inappropriate films. Whether it’s horror, sci-fi, dark comedy, or just an all-around genre-bending film, it’s fair game. Join me for the latest news and updates in the underground film community, along with great conversations with filmmakers, writers, and fellow podcasters where anything goes!
Liste to the episode 41 on the platform you want at this link.
« À l’extrême de l’extrême »
Le dernier numéro de la revue française Mad Movies est consacré au body horror. L’écrivain et critique Gilles Esposito y signe une analyse croisée de Thanatomorphose et de l’infâme classique underground Poing de force. À lire absolument !
Le DVD est toujours disponible en France sous l’étiquette Uncut Movies.
Bonne lecture !
https://www.mad-movies.com/fr/module/99999743/70/body-horror

24 images : Sexe – Pour un cinéma subversif (No. 196)
Je suis particulièrement fier d’avoir contribué au plus récent numéro de la revue de cinéma 24 images avec un texte historique sur le cinéma pornographique (« Kaléidoscope pornographique ») et une entrevue avec Bree Mills, l’une des cinéastes les plus influentes en ce moment.
J’ai également rédigé trois courts textes pour la section « Index » sur les films The Devil in Miss Jones (Gerard Damiano, 1973), 9 Songs (Michael Winterbottom, 2005) et The Raspberry Reich (Bruce LaBruce, 2004).
La notice sur le film de Damiano est en ligne ici.
Voici le texte :
THE DEVIL IN MISS JONES
Gerard Damiano / États-Unis / 1973
Justine, trentenaire vierge lasse de l’existence, se suicide. Malgré une vie exemplaire, ce péché lui vaut d’être envoyée en enfer où, dépitée, elle formule au diable une dernière requête : tant qu’à subir la damnation éternelle, autant avoir connu les plaisirs de la chair ! The Devil in Miss Jones est un des classiques de l’âge d’or du cinéma pornographique. Inspiré de Huis Clos de Jean-Paul Sartre, le film détonne par sa vision plutôt sombre du désir et de la sexualité. Si l’œuvre répond en grande partie aux horizons d’attente du spectateur, elle se distingue par la performance endiablée de Georgina Spelvin ainsi que par la réalisation austère de la scène du suicide inaugural, l’une des plus troublantes jamais filmées. Damiano distille un imaginaire judéo-chrétien empreint de culpabilité et de fatalisme qui élève le genre, et un malaise existentiel se dégage de l’ensemble, appuyé par des décors minimalistes, des dialogues dépouillés et la musique mélancolique d’Alden Shuman. – Éric Falardeau
Le numéro est disponible dans toutes les bonnes tabagies et librairies !
Bonne lecture !
CINÉMANIAK : « 5 FILMS D’HORREUR QUÉBÉCOIS À SE TAPER AVANT LE 31 »
« Ce huit clos perturbant, nauséabond, à la limite du soutenable, se veut également une oeuvre beaucoup plus profonde que son histoire minimaliste et ses trainées de chair putréfiées ne puissent laisser croire. Éric Falardeau, auteur de l’ouvrage Le corps souillé : gore, pornographie et fluides corporels (2019), nous offre ici un film à la hauteur des éléments dits « underground » explorés dans son ouvrage en question, et nous expose à sa capacité de les intellectualiser. Les effets spéciaux impressionnants de David Scheffer et Rémy Couture fascinent presqu’autant qu’ils nous mettent mal à l’aise. Une lente descente aux enfers psychologique et viscérale, à ne regarder qu’après le souper d’Halloween, mais avant les bières décompressantes. »
À lire ici :
Denis Villeneuve dévoile les premières images de Dune
The Most Disturbing Horror Movies
https://www.ranker.com/list/most-disturbing-horror-movies/orrin-grey
« Depending on who you ask, Thanatomorphose will either « fascinate, aggravate, and impress, » or it’s « all grue, little substance. » No one will tell you that this 2012 Canadian body horror flick is something that you should watch on a full stomach. Even the film’s detractors say that it « ought to challenge even the most robust of gore fans when it comes to some of its nastiest moments. »
For most of the film, it’s a one-woman show, as Kayden Rose plays Laura, a woman with a decaying personal life whose body abruptly begins to decay as well after a night of particularly rough intercourse. The bruises that she finds the next morning don’t fade. Instead, they spread and eventually become something much worse. While Rose may be the star, the « special effects are the true stomach-churning winner of the day, » according to Dread Central. »
Thanatomorphose (Italian Review)
https://www.recensissimo.com/2020/06/thanatomorphose-recensione-film.html
« Per il resto, voglio soltanto menzionare il grandissimo e poetico finale, dove il trionfo del body horror trova il suo totale compimento, lasciando unicamente lo spazio al ronzio delle mosche e all’incedere dei violini. Applausi. »