Monstrum – Hiver 2022

MONTRÉAL MONSTRUM SOCIETY / SOCIÉTÉ MONSTRUM DE MONTRÉAL

https://www.monstrum-society.ca/f2022—corporaliteacutes-horrifiques-et-abjections-mateacuterielles.html

HIVER 2022
(21 & 28 mars, 4, 11 & 18 avril)
Éric Falardeau, Jean-Charles Ray, Charlie Ellbé, Alexandra Dagenais, Simon Laperrière

​Éric Falardeau – L’extase technique de la matérialité : horreur, effets spéciaux et corporalité (21 mars)

Les maîtres de l’effet spécial ont trouvé divers moyens de créer de faux corps propices à l’acharnement meurtrier. Le corps permet une immersion dans la fiction, mais la facticité des effets gore permet aussi la distanciation nécessaire à l’appréciation de la violence. Tout en étant artifice, le corps gore nous rappelle que nous ne sommes que matière en insistant sur tous ces déchets, ces organes, ces orifices et cette peau constamment épiés par la caméra. Que peuvent nous révéler les liens qui unissent effets spéciaux, matérialité et corporéité dans le cinéma de genre ?

INTÉRIEURS DU RITUEL : APPROCHES, PRATIQUES ET REPRÉSENTATIONS EN ARTS

Je suis très fier de partager avec vous cet essai académique intitulé « Transes extatiques : la pornographie cinématographique comme rituel » publié dans le cadre des actes du Colloque arts et médias de l’Université de Montréal.

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RÉSUMÉ

La pornographie est un genre cinématographique qui présente un ensemble de gestes codifiés et répétés de film en film pour le plaisir du spectateur. Avec cet essai, nous proposons de considérer le cinéma pornographique comme une « technique archaïque de l’extase » (Éliade, 1968) en nous appuyant sur la répétition qu’exhibe ce genre cinématographique. D’une part, la gymnastique pornographique partage de nombreuses similitudes avec la pratique du rituel. D’autre part, les récits offrent régulièrement des représentations de rites préparatoires et d’espaces ritualistiques. Le rôle central qu’occupe la performance (autant physique qu’esthétique) ferait donc de la pornographie filmée une forme de transe extatique et élèverait l’acte sexuel au rang de rituel. Ainsi, la mise en image d’actes sexuels serait une nouvelle manière de considérer l’opposition entre le sacré et le profane et, plus largement, le « pornographique ».

 

Merci à toute l’équipe. C’est un honneur d’être entouré d’un groupe de penseurs si talentueux.

Bonne lecture !